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Tous les Poèmes Tristes

La tristesse est un sentiment très fort. Deuil, rupture, échec... Elle surgit de façon irrépressibl

La tristesse est un sentiment très fort. Deuil, rupture, échec... Elle surgit de façon irrépressibl
La tristesse est un sentiment très fort. Deuil, rupture, échec... Elle surgit de façon irrépressible et atteint tout le monde un jour ou l'autre.

mercredi

A mon pére

Déjà parti il y a quinze ans
A peine Soixante deux ans
L'âge où le repos du guerrier est mérité
Lui l’altruiste déterminé
Le profil charismatique indéniable
La cuirasse du Potemkine infatigable
Né en mille neuf cent trente trois
Au même moment où le pouvoir est pris par le fou du roi
Bombardé
Marqué
La résistance à l’âge de l’innocence
Message codé dans ses souliers en toute insouciance
Libéré et appelé plus tard à la barbarie qui n’est pas la sienne ni la nôtre
De retour sans gloire, sans un mot et sans ses apôtres
Le bon temps revient
Les trente glorieuses
Parti à l'assaut de ses rêves
Il se posa un jour à cet endroit pour une longue trêve
Perché sur ses montagnes rocheuses
C’est la rencontre, le partage, la famille et l’amour
Il est inspiré, créatif, enseignant et glamour
Pull rouge et peau bronzée
Voix haute à l'écoute et raisonnée
Passion et dévouement pour sa vallée
Organisateur
Rassembleur
L'hiver enneigé synonyme de glisse et de joie
Le printemps léger synonyme de repos et de joie
L'été tiède synonyme de fête et de joie
L'automne doré synonyme de marche et de joie
Une vie remplie de joie
Une vie donnée à coeur joie
Et puis un jour entre le printemps et l’hiver
Tout est mis à terre
En si peu de temps
L'espoir sans le temps
Arrive le cancer
Ruiné mais fier
Tu as tant offert
En échange tu as reçu l'enfer
Si l’autre créa l’homme
Il n’a pas créé la justice, l’égalité ou la dignité face à cet homme
La dignité de s’éteindre dignement au bon moment
De partir en paix sans artificiel soulagement
Rien ne l’apaisait
Des migraines et des douleurs articulaires le submergeaient
Même lui le dur à cuire
De jour en jour il se sentait partir
Sa peau rosée de son visage aminci était en alerte
Accentué par une barbe naissante verte
La mémoire perdue
Le regard vert émeraude disparu
Piqûres de survie
Morphine en dépit
Je réclame la vie
Je réclame la délivrance et la survie
Mais quand la vie n’est que souffrance
Mouroir et inconscience
Je me fous du serment d’Hippocrate
Et de ces manchots technocrates
Alors je l’ai aidé à partir pour éviter le pire
Pour éviter de le voir inerte et être le cobaye de ses martyrs
Alors je l'ai aidé une dernière fois en tenant sa main
Une main fébrile dans sa main
Je ne regrette rien mais avec chagrin
Cette sordide histoire sans fin
A ce père à qui je n’ai jamais dit je t’aime un instant
Même si nos regards parlaient suffisamment
Je veux te dire à quel point tu me manques aujourd’hui
C’est pour cela que je t’écris sans permis
Tu m'as donné la force, la beauté, l'intelligence et la raison
Je te remercie toi mon père mon Pygmalion
Je te souhaite une bonne journée à cet occasion
A toi l’homme de toutes les situations
Avec Vivaldi et les quatre saisons
Joyeux sur ta constellation
C'est en pleur comme d'habitude
Que je termine cet hommage avec la certitude
Que tes petits fils te regardent
En prenant gardent
Avec ton éthique à respecter la vie
La vie des autres tout simplement la vie

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