En pleine nuit dans un silence essoufflé
Mon bel oiseau à l'orée du bois s'est échappé
Une plume en souvenir laissée en cage
Est venue me caresser une dernière fois mon roi mage
Angoisse pour elle car jamais elle n'a vécu seule
Comment allait-elle se nourrir
Ou allait-elle dormir
Figé et pensif j'ai pleuré tout seul
Sa candeur me manque tellement
Et ses vocalises ne m'enchantent plus
Ai-je perdu mon âme au firmament
Avec mes rêves vers une nouvelle inconnue
Sa chaleur baignait l'espace
Son cœur pour moi battait la chamade
Et soudain le vide s'installe et prend place
Comme l'automne après l'été en dérobade
Après la tempête l'aurore me dévoile une ombre blanche battant de l'aile
Gravissait-elle à nouveau ma tour de Babel
Ou s'agissait-il d'un désertique mirage
Ou de ma volatile blessure revenant au cœur de mon aréopage
L'ombre de ses ailes blanches se métamorphose
Un ange apparut s'approchant comme un virtuose
Et me dit d'une voix à la fois fluide et candide
Ce matin ta perruche ondulée est désormais au paradis
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