Depuis toute petite elle écoute danser et chanter sa peinture dans un feu d'ivresse
Qui glisse de ses pinceaux et se dépose sur ses toiles comme une délicate caresse
Touche par touche sa main en tenue de soirée borde l’horizon qui s’envole
A chaque relief à chaque couleur à chaque instant à chaque cabriole
Un jour elle regarda vers le bord du ciel mais n’a pas pu voir son étoile
Et le vide s’installa comme s’était installée depuis longtemps la solitude face à sa toile
Marine elle regarda alors vers le bord de mer mais n’a pas pu voir sa plage
Immergée elle regarda vers le bord de son allée mais n’a pas pu voir revenir son visage
Son esprit comme sa main serait-il entrain de perdre lui aussi la mémoire
La maladie gagne au fil du temps tout en gardant dignité et espoir
Dans les combles de son atelier assise dans le rockingchair face aux fenestrons
A contre jour elle regarda le soleil s’endormir une dernière fois vers son bel horizon
Elle a été inhumée un vendredi
Après midi
Un mois de mai
Partie retrouver son horizon devenu éternel désormais
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire